C’est en 1990 que la première manifestation avait été organisée à Lausanne, dans la salle de conférences de l’Ecole romande des arts graphiques d’alors. Hans Rudolf Bosshard figurait comme orateur vedette. Il s’était exprimé en allemand et nous nous étions organisés pour traduire ses propos. Au fil des années – et du perfectionnement des installations…– sous la houlette de Michel Pitton et à l’enseigne du syndicat, progressivement en partenariat avec la SGD, une cinquantaine de conférenciers se sont succédé à la tribune. Parmi eux (et elles, puisqu’une dizaine d’oratrices sont intervenues et ont montré leurs travaux), seize ont fait le voyage de Paris. D’Adrian Frutiger à François Richaudeau ou Ladislas Mandel, la liste est longue, en passant par Werner Jecker ou Roger Pfund… La mouvance située peu ou prou dans le « style suisse international » a été privilégiée, sans ostracisme toutefois, car d’éminents représentants de la tradition française ont également clamé leur point de vue.

Depuis l’avènement du nouveau siècle et le règne sans partage de l’informatique, l’imprimerie s’est métamorphosée. Conséquence : la création graphique a éclaté tous azimuts… Des réalisations de toute nature franchissent allègrement les frontières, faisant fi des styles, voire de la tradition. Le mélange des genres est de mise. Voyez, en ce qui concerne les caractères, la profusion désormais à disposition ! La créativité et la nouveauté s’en donnent à cœur joie. Cela ne veut pas dire qu’il faille accepter n’importe quoi… et la Journée romande de la typographie constitue l’occasion idéale de le rappeler.

Membre du comité d’organisation 2022

Dominique Ackermann
Roger Emmenegger
Roger Gaillard
Karen Gliozzo-Schmutz
Yves Ninghetto
Bernard Rémion
Marina Rivero
Melina Schröter

1990

  • Werner JekerCH

  • Bruno MonguzziCH

  • Hans Rudolf BosshardDE/CH

  • Wigger BiermaDE

  • Roger ChatelainCH

1991

  • Jean-Marie CharronFR

  • André GürtlerCH

  • Guy MettanCH

  • Roger ChatelainCH

1993

  • Peter KellerFR

  • Roger-Virgile GeiserCH

  • Jacques Monnier-RaballCH

  • Roger ChatelainCH

1994

  • François RichaudeauFR

  • Jean-Pierre GraberCH

  • Susanna StammbachCH

  • Roger ChatelainCH

1995

  • Muriel ParisFR

  • Albert GommCH

  • Wolfgang WeingartCH

  • Roger ChatelainCH

1996

  • Gérard BlanchardFR

  • Alexandre LüthiFR

  • Susanna StammbachCH

  • Roger ChatelainCH

1997

  • Werner SchwehrCH

  • Rodolphe AeschlimannCH

  • Jean-François PorchezFR

  • André JauninCH

  • Roger ChatelainCH

2000

  • Catherine ZaskFR

  • Ruedi BaurFR

  • François RappoCH

  • Roger ChatelainCH

2002

  • Roxane JubertFR

  • Fairouz JoudiéCH

  • Roger PfundCH

  • Roger ChatelainCH

2004

  • André BaldingerCH/FR

  • Jean WidmerCH

  • Clotilde OlyffBE

  • Roger ChatelainCH

2006

  • Flavia CocchiCH

  • Niklaus TroxlerCH

  • Peter KnappCH

  • Roger ChatelainCH

2009

  • Pierre NeumannCH

  • Philippe ApeloigFR

  • Anette LenzDE

  • Alan MarshallFR

2011

  • Ralph KaiserCH

  • SchönherwehrsCH

  • Ludovic BallandCH

  • Perrine Saint MartinFR

2013

  • Bruno MaagCH

  • Ian Party & Emmanuel Rey

  • Thomas Huot-MarchandFR

  • Morgane Rébulard & Colin CaradecFR

2015

  • Nouvelle NoireCH

  • Damien GautierFR

  • Paula TroxlerCH

  • Guide du typographeCH

  • Exposition

    Paléo poster HEAD 2005–2014

2017

  • Sandrine NugueFR

  • Production TypeFR

  • Kristyan SarkisLBN

  • Erich BrechbühlCH

  • Exposition

    ExemCH

  • Modératrice

    Florence MargueratCH

2019

  • Tania PrillCH

  • Silvia FranciaCH

  • Alice SavoieFR

  • Fiona RossUK

  • Exposition

    Master Type Design ECAL

  • Modératrice

    Florence MargueratCH

2022

  • Félicité LandrivonFR

  • André BaldingerCH/FR

  • Ian PartyCH

  • Émilie RigaudFR

  • Exposition

    Les plus beaux livres suisses

  • Modératrice

    Florence MargueratCH

Félicité LandrivonFR

Brigade Cynophile

Félicité Landrivon est née en Australie en 1989 et vit à Marseille. Après des études littéraires et linguistiques, elle s’oriente finalement vers le graphisme. Sensible aux pratiques en marge du mainstream, elle puise ses influences dans la culture populaire et détourne, désaxe, déforme et décompose les formes consensuelles du design graphique, privilégiant l’affiche comme terrain d’entraînement quotidien. Ses expérimentations l’ont amenée à collaborer avec de nombreux lieux culturels, groupes de musique, labels indépendants, éditeurs, associations et autres activistes de l’ombre, tant sur des projets d’édition que d’identité visuelle ou d’illustration. Précédemment programmatrice et organisatrice de concerts souterrains à Lyon, elle a récemment lancé Ventoline, un fanzine musical semestriel écrit et illustré par des femmes, dont elle conçoit et met en page le contenu.

André BaldingerCH/FR

Baldinger Vu-Huu, BVH Type

Il étudie la typographie à Zurich chez Hans Rudolf Bosshard, puis la création de caractères à l’ANCT (aujourd’hui ANRT) à Paris. En 1995, il fonde son propre atelier où il conçoit des livres, des affiches et des identités visuelles. La création de caractères fait partie intégrante de son activité. Newut et BDot paraissent en 2000 suivies du BLine, du Baldinger, du Eiffel et des polices de caractères spécifiques comme du BLineSans pour la nouvelle signalétique du quartier des Halles à Paris. En 2005, la Banque nationale suisse l’invite à participer au concours des nouveaux billets suisses. En 2008, il fonde avec Toan Vu-Huu l’atelier de conception graphique et typographique Baldinger  Vu-Huu. Il est lauréat de plusieurs bourses, dont celle du Ministère de la Culture, et d’une résidence à la Villa Kujoyama au Japon. 

Il est cofondateur du laboratoire de recherche l’EnsadLab Type et membre du comité scientifique du colloque « Design graphique, les formes de l’histoire », qu’il organise avec Catherine de Smet et Philippe Millot en 2014 au Centre Georges Pompidou et à l’EnsAD. En 2021, il conçoit et réalise l’exposition « Écritures japonaises : concevoir des caractères typographiques » à la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC) à Paris. Il enseigne à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD) de Paris.

Ian PartyCH

NewGlyph

Né à Lausanne en 1977, il a commencé sa carrière professionnelle comme peintre en lettres avant d’étudier le graphisme à l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Il s’est ensuite spécialisé en typographie en suivant le programme « type and media » de la Royal Academy of Art de La Haye (KABK). Poussé par son esprit d’entreprise et son désir de partager sa vision de la création de caractères avec le monde entier, il a créé sa première société de création de caractères BP (Büchi and Party) en 2005, qui est devenue Swiss Typefaces en 2013. Lauréat des Swiss Design Awards en 2005, et du Type Directors Club en 2013, il a aussi enseigné à l’ECAL de 2005 à 2016. Fondateur de newglyph, il a conçu le catalogue typographique complet de la fonderie. Ses premiers travaux typographiques peuvent être définis par des polices et des projets prestigieux tels que TheW, SangBleu, Suisse, Romain, NewParis, Vogue, Esquire, Dubai Public Transportation, eBay et The RealReal.

Émilie RigaudFR

A is for fonts

Née en 1985, elle vit et travaille à La Rochelle, en France. Elle est à la fois graphiste, dessinatrice de caractères, historienne de la typographie japonaise et à la tête de la fonderie typographique « A is for fonts ». Elle est diplômée de l’EnsAD de Paris en design graphique, de l’Université de Reading (G-B) en dessin de caractères et de l’inalco (Institut national des langues et civilisations orientales). Après avoir débuté sa carrière dans le design éditorial, elle vit désormais dégagée des commandes clients et concentre ses activités autour de la typographie selon trois pôles : design, recherche et enseignement. Son premier caractère, Coline, reçoit en 2011 le prix du Tokyo Type Directors Club. Puis, en 2020, Émilie est lauréate de la Villa Kujoyama à Kyoto pour son projet autour de la cursivité des caractères japonais. 

Elle mène depuis 2019 à l’IFRAE (Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est) une thèse sur l’histoire de la typographie japonaise au XXe siècle et elle enseigne depuis 2013 à l’ANRT (Atelier national de recherche typographique).

Tania PrillCH

Tania Prill, graphiste, vit à Zurich. Elle a étudié la communication visuelle à la Haute École d’art à Brême en Allemagne et à la ZHdK, Haute École d’art de Zurich. 

Publications récentes : Unter dem Radar-Underground und Selbstpublikationen 1965-1975 (« Sous le radar – Underground- et auto-publications 1965-1975 ») publié en 2016, en collaboration avec Jan-Frederik Bandel et Annette Gilbert, et Typografie als künstlerisches Ereignis (« La typographie en tant que manifestation artistique »), publié en 2016, en collaboration avec Michael Glasmeier.

Tania Prill a reçu de nombreux prix internationaux, dont le Prix Jan Tschichold de l’Office fédéral de la culture en 2007, le Designpreis der Bundesrepublik Deutschland en 2011, à trois reprises le Prix suisse du design de l’Office fédéral de la culture en 2014, 2008, 2007, et le Grand Prix du Type Directors Club, Tokyo en 2018.

De 2004 à 2010, Tania Prill est professeure de « design en communication » à la Haute École d’art et de design de Karlsruhe en Allemagne. En 2010, elle est nommée professeur de typographie à la Haute École d’arts de Bremen. 

Silvia FranciaCH

Diplômée du CFP Arts (Genève) et de l’IAA (International Advertising Association), Silvia Francia a suivi une formation de technicienne en publicité au SAWI.

Membre fondatrice du collectif d’indépendants Le Belvédère (atelier de création blvdr), Silvia Francia travaille principalement dans le domaine culturel comme affichiste, designer éditorial, illustratrice, spécialiste en signalétique et pour des identités de marque. En parallèle, elle a enseigné de 1993 à 2002 comme maître d’atelier à l’École des arts appliqués de Genève et, plus récemment, elle a exercé à la HEAD comme intervenante invitée. Elle est aussi experte aux examens de graphiste CFC.

Silvia Francia a été primée en 2006, 2007 et 2008 au Festival international de Chaumont, et, en 2008, 2009 et 2010 au concours « 100 Beste Plakate » ; elle a remporté à plusieurs reprises le Grand Prix romand de la création, catégorie graphic-design, ainsi que le 2e prix, catégorie poster, du Joseph Binder Award en 2016.

Alice SavoieFR

Alice Savoie est créatrice de caractères indépendante et chercheuse en histoire de la typographie. Diplômée de l’Université de Reading (MA et PhD), elle a collaboré notamment avec les fonderies Monotype, Process Type Foundry, Frere-Jones Type, etc. Elle développe également des systèmes multi-scriptes, incluant des caractères latins, grecs et cyrilliques.De 2008 à 2010, elle a travaillé pour la compagnie Monotype, participant à la création de caractères d’entreprise pour des clients internationaux, et a également contribué à la réalisation de nouveaux caractères, tels que la famille Ysobel (avec Robin Nicholas), et Rotis II Sans.

 Alice Savoie enseigne à l’Ensba (Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon) et à l’Atelier national de recherche typographique (Nancy). Elle est actuellement post-doctorante à l’Université de Reading dans le cadre du projet « Women in Type », dirigé par Fiona Ross. Elle a publié le caractère Faune en 2018, une commande du Centre national des arts plastiques en partenariat avec l’Imprimerie nationale (Paris). Elle a reçu pour cette création un «Certificate of typographic excellence » du TDC (Type Directors Club)

Fiona RossUK

Fiona Ross est spécialiste dans la conception et la typographie de caractères non latins, avec une formation en langues et un doctorat en paléographie indienne (SOAS University of London). 

Elle travaille à la fois comme consultante, conceptrice de caractères, auteure et conférencière ; ses récents travaux de création de caractères ont été réalisés en collaboration avec Tim Holloway, John Hudson et Neelakash Kshetrimayum pour des clients tels qu’Anandabazar Patrika, Adobe, Microsoft, Monotype, ainsi qu’avec les éditions Harvard University Press pour le projet « Murty Classical Library of India » (Collection présentant les grandes œuvres littéraires indiennes).

Fiona est professeure de conception de caractères non latins et conservatrice de la collection de caractères non latins au Département de typographie et de communication graphique de l’Université de Reading en Angleterre.

En 2014, Fiona est récompensée du Prix SoTA (Society of Typographic Aficionados) et en 2018 par la Médaille d’excellence du TDC (Type Directors Club).

Elle dirige actuellement un projet de recherche, financé par le Leverhulme Trust, « Women in type » à l’Université de Reading en collaboration avec Alice Savoie, chercheuse postdoctorale principale.

Sandrine NugueFR

Sandrine Nugue est née en 1985. Après un BTS à l’École Estienne, elle poursuit son cursus à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg où elle se passionne pour les mécanismes de la lecture et conçoit un caractère pour une lecture rapide et intuitive des sous-titres de film. Elle décide de se spécialiser en création de caractères typographiques en rejoignant le post-diplôme «Typographie & Langage» à l’École supérieure d’art et de design d’Amiens où elle dessine le caractère Ganeau (une famille de latines en différents corps optiques). Elle est diplômée en février 2013 et, dès cette date, elle collabore avec des créateurs de caractères et travaille en tant que designer graphique indépendante.

En 2014, dans le cadre de la commande publique lancée par le Centre national des arts plastiques, elle dessine une famille de caractères téléchargeable gratuitement par tous: l’Infini. Cette famille de caractères reçoit le Certificat d’excellence typographique du Type Directors Club de New York. Depuis 2015, Sandrine Nugue commence également à enseigner à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris et à l’École supérieure d’arts & médias de Caen/Cherbourg. Elle anime également des workshops et donne des conférences en France et à l’étranger.

Production TypeFR

Production Type

Basée à Paris et à Shanghai, Production Type est une agence de création de caractères numériques. Ses activités vont de la distribution exclusive en ligne de ses caractères de détail pour les professionnels du design, à la création de caractères personnalisés pour les secteurs de l’industrie, du luxe et des médias.

Kristyan SarkisLBN

Kristyan Sarkis, designer de caractères et graphiste, est né en 1985 à Beyrouth au Liban. Il est aujourd’hui établi à Amsterdam. Après avoir obtenu son master «Type & Media» à la prestigieuse Royal Academy of Art à La Haye (KABK) en 2010, il a ouvert son propre studio aux Pays-Bas.

En 2015, il cofonde TPTQ Arabic, une fonderie spécialisée dans le dessin de caractères arabes contemporains. En 2016, en parallèle de ses autres activités, il lance « Arabic Type Design – Beirut », le premier programme de formation spécialisée en ce domaine dans le monde arabe. Il enseigne aussi dans le cadre du master « Type & Media » à La Haye depuis 2015 ainsi qu’au master Design à l’ESAV Marrakech dès 2016.

Le travail de Kristyan Sarkis a été primé à de nombreuses reprises dont le Certificat d’excellence typographique du Type Directors Club en 2011, 2012, 2016 et 2017.

Erich BrechbühlCH

[Mixer]

Erich Brechbühl est né en 1977 et a grandi à Sempach (canton de Lucerne). En 1990, à l’âge de 13 ans, il fonde « Mix Pictures », une société de production de courts-métrages et événements culturels. Après une formation de typographe (1994–1998), il effectue ensuite un appren­tis­sage de graphiste au studio de Niklaus Troxler à Willisau (1998–2002). Par la suite, il fonde son propre studio de design graphique « Mixer » à Lucerne.

Depuis 2007, il est membre de l’Alliance graphique internationale (AGI). En 2009, il participe à la création du festival d’affiches « Weltformat » à Lucerne et initie en 2012 des échanges et rencontres graphiques appe­lées « Show & Tell ».

Erich Brechbühl a reçu de nombreux prix nationaux et internationaux, parmi lesquels le Red Dot Award, Communication Design (2004); Grand Prix, Swiss Poster Award (2008); Prix TDC, Tokyo Type Directors Club Annual Awards (2013); 1er prix, Int. Biennial of Theater Posters Rzeszow, Polo­gne (2013); 1er prix, Grafia Tapani Aartomaa Prix, Lahti Poster Trien­nial, Finlande (2014); Gagnant, 19th Biennial Colorado International Invi­ta­tional Poster Exhibition (2015)

Nouvelle NoireCH

Clovis Vallois et Anton Studer

Nouvelle Noire est une jeune fonderie créée en 2012 à Zurich par Clovis Vallois et Anton Studer. Depuis, Nouvelle Noire publie des polices issues de créations personnelles, des créations de designers externes et répond à des commandes de clients. Son travail de création est inspiré par la pratique traditionnelle du dessin de caractères combinée avec une vision avant-gardiste sur la création de caractères et l’expé­ri­men­tation. En 2013, Nouvelle Noire publie la «Apeloig Type Library», dessinée et développée en collaboration avec le graphiste français Philippe Apeloig. Les caractères de Nouvelle Noire ont été distingués par de nombreux prix internationaux comme le TDC New York, European Design Award, Grashan Award, German Design Award.

Damien GautierFR

Bureau 205

Damien Gautier est tombé dans la typographie quand il était grand, après des études scientifiques pour combler ses parents qui l’auraient aimé ingénieur. Une rencontre majeure l’attirera vers le métier de dessinateur de ca­ractères et de graphiste dont il ignorait jusqu’à l’exis­tence. Formé par Michel Derre, Margaret Gray et Franck Jalleau, il est diplômé de l’Atelier de création typo­gra­phique – École Estienne, Paris. Après avoir cofondé Trafik en 1997, il ouvre, en 2010, le bureau 205 – atelier de design multi-médias – et les Éditions deux-cent-cinq – maison d’édition et fonderie de caractères. Bureau 205 intervient dans les champs institutionnels, culturels et privés, et revendique une approche globale par la spéci­ficité des savoir-faire qu’il propose. Avec, comme atouts majeurs, la typographie et le dessin de caractères ainsi que la composition et la mise en page. Damien Gautier est aussi enseignant et coordinateur de la section «design graphique» à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. Il enseigne le design graphique et typographique, plus spécifiquement le dessin de caractères et le design éditorial (print et multimédia).

Paula TroxlerCH

Née en 1981 à Willisau, Paula Troxler a étudié au dé­par­te­ment design et art de la Haute école de Lucerne. Depuis 2006, elle est illustratrice/graphiste indé­pen­dante dans son propre studio à Zurich. Son travail comprend les activités suivantes: illustrations pour divers journaux et revues, mandats d’affiches pour des manifestations théâtrales et culturelles, identités vi­su­elles de festivals, couvertures de CD, publications de livres, collaborations avec d’autres studios de gra­phisme et publicité. Elle expose aussi et édite son agenda journalier «Every Day a Drawing». Chaire de professeure suppléante en illustration à la Haute école de Mainz et divers workshops en Suisse et à l’étranger (Chine, Tunisie, Bâle, etc.).
Récompensée pour ses posters à plusieurs concours internationaux: 100 Best Poster, Biennale du théâtre à Rszow, Golden Bee Moscou, TDC Tokyo, TDC New York.

Bruno MaagCH

Passé maître dans la typographie et le branding, Bruno Maag débute comme apprenti typographe au quotidien Tages-Anzeiger à Zurich. Durant cette période, il travaille avec le plomb puis les polices numériques avec l’introduction des nouvelles technologies. Il se forme ensuite en communication visuelle à l’école d’art et de design de Bâle et confirme son intérêt pour la création de polices de caractères.

Après ses études, Bruno Maag émigre en Angleterre pour occuper un poste chez Monotype, où il y approfondit sa formation dans le dessin des caractères, à la main comme à l’aide de logiciels. Après dix-huit mois en Angleterre, Bruno Maag s’installe à Chicago, toujours pour Monotype. Là, il continue à travailler pour l’industrie graphique et les professionnels du design, afin de leur créer des polices personnalisées.

De retour en Grande-Bretagne, il fonde avec son associée Liz Dalton le studio Dalton Maag, reconnu aujourd’hui comme l’un des principaux studios typographiques.

Ian Party & Emmanuel Rey

Swiss Typefaces (CH)

Fondée en 2006 par Ian Party et Maxime Buechi, Swiss Typefaces est une fonderie suisse qui connaît aujourd’hui un rayonnement international.
Après avoir étudié à l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne), Ian Party, né en 1977, complète ses études par un Master en type design à la Royal Academy of Arts à La Haye, Hollande. Il enseigne aussi à l’ECAL, Lausanne.
Emmanuel Rey, né en 1981, a fait ses études à l’ECAL. Il vit aujourd’hui entre Lausanne et Berlin où il travaille comme type designer, graphiste et directeur artistique. Il rejoint Swiss Typefaces en 2011.

Thomas Huot-MarchandFR

256tm

Depuis la fin de ses études aux beaux-arts de Besançon et de Madrid, puis à l’Atelier national de recherche typographique (ANRT), Thomas Huot-Marchand partage son temps entre l’enseignement, la création de caractères typographiques et le design graphique. Après avoir enseigné pendant 9 ans à l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon et à l’école d’art et de design d’Amiens, il a été nommé en 2012 à la direction de l’Atelier national de recherche typographique, post-master basé à Nancy.

Lauréat du fonds d’incitation à la création (Fiacre) en 2003, il a également été pensionnaire à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis en 2006–2007. Le Minuscule, un caractère qu’il a dessiné pour les très petits corps, a reçu de nombreux prix internationaux, et a été désigné comme l’une des « Ten Typefaces of the decade ».

Son travail graphique s’appuie principalement sur des systèmes typographiques: la plupart de ces travaux de commandes sont l’occasion pour lui de développer de nouveaux alphabets, dont certains sont, ou seront, diffusés par le biais de sa fonderie, 256tm.

Thomas Huot-Marchand est membre depuis 2010 de l’Alliance graphique inter­natio­nale.

Morgane Rébulard & Colin CaradecFR

The Shelf

Morgane Rébulard est diplômée de l’École supérieure Estienne (DMA Typographie – 2008), de l’ÉSAD d’Amiens (DNSEP – 2010) et a suivi une formation de quatre ans en dessin de caractères au sein du Cabinet des poinçons de l’Imprimerie nationale grâce à une initiative du Ministère de la culture dans le cadre de la pérennisation des métiers d’art (2007–2011). Elle est créatrice de caractères typographiques, graphiste et éditrice.

Colin Caradec est diplômé de l’École supérieure Estienne (DMA Typographie – 2008). Il est graphiste, éditeur et a travaillé notamment dans le secteur de la mode.

En 2011, Morgane Rébulard et Colin Caradec fondent The Shelf Company, un atelier de création graphique, typographique et une maison d‘édition. Cet atelier partage son temps entre le design de commande et la publication de la revue semestrielle bilingue The Shelf Journal, organe consacré au design éditorial et au « culte de l’étagère ».

Guide du typographeCH

Roger Chatelain et Marc Augiey

Tirée à dix mille exemplaires, la sixième édition du Guide du typographe s’est trouvée en rupture de stock début 2015. Ce qui constitue, à l’échelle romande, un incontestable succès de librairie. A l’heure du «tout numérique», certains s’étonnent de l’engouement sus­cité par ce «livre papier»… Mais la réputation du manuel romand, né en 1943, s’est étendue, notamment sur le plan francophone. Préparée depuis plusieurs mois, la septième mouture reprend, actualisés, moderni­sés, les chapitres qui ont fait le succès du Guide. De surcroît, la contribution intitulée «Principes typogra­phiques» a été considérablement élargie, faisant la part belle à la com­position sur écran. L’histoire et l’actualité typogra­phiques se conjuguent à l’enseigne du nouvel ouvrage, édité par le groupe de Lausanne de l’Association suisse des typographes, affilié à syndicom.

Ralph KaiserCH

Après un apprentissage de graphiste terminé en 1988, Ralph Kaiser travaille 5 ans avec Serge Tcherdyne, muséographe. En 1994 il fonde « jkdesign » avec Stéphane Jaquenoud, designer industriel. Durant 10 années il conçoit et réalise des projets dans les domaines de la muséographie et du graphisme. En 2004 il fonde avec Didier Oberson, « studio KO ». A partir de 2006 il reprend seul le studio et poursuit ses recherches de concepteur : scénographie, graphisme, signalétique, film d‘animation, illustration. Le fil rouge de son travail est le dessin. Le dessin comme outil de recherche, d‘observation, de persuasion, de visualisation, ou encore de vulgarisation.

SchönherwehrsCH

Né en 1974, Niels Wehrspann est diplômé de l‘Ecole cantonale d‘art de Lausanne (ECAL). C‘est lui qui a fondé l‘atelier Schönherwehrs, à  Genève. Lequel oeuvre principalement dans les domaines institutionnel et culturel. Diverses distinctions, dont le Prix fédéral des arts appliqués et l‘European design award ont récompensé le talent des responsables du groupe : Gregor Schönborn, Stéphane Hernandez et Niels Wehrspann. Dernièrement, en collaboration avec le Centre d‘art contemporain de Genève, à  l‘enseigne de Panorama, ils ont monté une exposition rétrospective d‘affiches représentatives du graphisme de Suisse romande.

Ludovic BallandCH

Né en 1973, Ludovic Balland s‘est spécialisé dans la typographie (stage chez Dalton & Maag à  Londres) au travers de projets éditoriaux, après avoir suivi des études en communication visuelle à  la Haute Ecole d`art et de design de Bâle. En 2002, il fonde le studio « The Remingtons » à  Bâle. Ce studio a été récompensé à  plusieurs reprises, notamment à  Leipzig en 2005 pour le livre Globus Cassus. En 2006, il fonde son propre studio « Typography Cabinet ». Il reçoit le « Certificat d‘excellence typographique » par le TDC55 (Type Directors Club à  New-York) en 2009. Cette année, il a gagné la « bourse fédérale de design ».

Perrine Saint MartinFR

Perrine Saint Martin, née en France en 1980, vit et travaille à  Paris. Designer graphique diplômée de l‘Ecole supérieure des beaux-arts de Toulouse, elle poursuit ses recherches en 2008 au sein de l‘EnsadLab/Type de l‘Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris sous la direction d‘André Baldinger et Philippe Millot. Son travail se situe principalement dans le champ de la conception éditoriale (du papier à  l‘écran), la typographie et le dessin de caractères. Elle est actuellement directrice artistique de l‘agence « Maquetteetmiseenpage », et intervient régulièrement lors de workshops en écoles d‘art.

Pierre NeumannCH

Il y a juste vingt ans, sous la plume de Roger Chatelain, paraissait dans les TM-RSI un article intitulé « Les affiches de Pierre Neumann » … Ce dernier proclamait: « Je suis persuadé que la lettre, c’est de l’image. L’écriture typographique est le véhicule imagé de la parole, de l’acte de dire.»
Il était temps que celui qui a marqué le paysage graphique de Romandie de son empreinte, recevant moult distinctions, que ce soit dans le domaine affichiste ou dans celui de l’édition, inscrive son nom dans la liste des intervenants de la Journée romande de la typographie!
Né en 1951 à Adelaïde (Australie), Pierre Neumann a accompli des études secondaires et supérieures à Neuchâtel. Entre 1973 et 1978, il a suivi les cours de l’Ecole d’art appliqué Monnerat et de l’Ecole cantonale d’art, à Lausanne.
Dès 1980, il a travaillé comme graphiste indépendant, ouvrant sept ans plus tard un studio de création à Montreux. Il a bénéficié, à deux reprises, de la Bourse fédérale des arts appliqués et a enseigné à l’Ecal en 1985 et 1986. Il s’apprête de nouveau à faire bénéficier des apprentis et étudiants de son talent et de son expérience à l’Eracom. Plusieurs expositions de ses affiches ont été organisées en Suisse, comme sur le plan international.

Philippe ApeloigFR

Philippe Apeloig est né à Paris en 1962. Il fait des études à l’Ecole supérieure des arts décoratifs. En 1983 et 1985, il effectue deux stage à Amsterdam dans le studio Total Design où il s’intéresse particulièrement à la typographie. En 1985, il est engagé comme graphiste par le Musée d’Orsay à Paris. En 1988, boursier du Ministère des Affaires étrangères, il part à Los Angeles travailler avec April Greiman. En 1993, il est pensionnaire à l’Académie de France à Rome (Villa Médicis) où il fera des recherches de dessin de lettres. Après Los Angeles, Philippe Apeloig rentre à Paris et crée son propre studio. En 1993, il est directeur artistique du magazine « Le Jardin des Modes ». De 1992 à 1998, il enseigne la typographie à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs. En 1999, Philippe Apeloig est recruté par la Cooper Union School of Art de New York en tant que professeur de graphic design. Il occupe la position de « full time faculty » et devient conservateur du Herb Lubalin Study Center of Design and Typography. Il reste aux Etats-Unis jusqu’en 2003. En 1997, il devient consultant artistique du Musée du Louvre, puis directeur artistique à partir de 2003. Philippe Apeloig a créé, entre autres, l’identité visuelle du Musée d’art et d’histoire du judaïsme de Paris, de l’IUAV (Istituto Univertato di Architettura di Venezia) à Venise et de « Brésil, Brésils », l’année du Brésil en France. Philippe Apeloig est membre de l’AGI (Alliance graphique internationale)

Anette LenzDE

Née en Allemagne, Anette Lenz vit et travaille à Paris. Elle étudie les arts graphiques à Munich et débute sa carrière en intégrant les collectifs Grapus et poursuit en tant que membre fondatrice de Nous Travaillons Ensemble. Puis, au retour d’un séjour inspirant à NY, elle crée son atelier à la Bastille. Concernée par l’espace public et urbain, elle travaille avec des institutions publiques et culturelles (musées, ministères, villes, théâtres, édition, architecture…).
Elle comprend le graphisme comme un formidable outil de connexion entre gens et disciplines et aime s’associer pour des projets spécifiques avec d’autres acteurs engagés dans leur domaine.
Internationalement reconnu, son travail est récompensé (notamment : Gold, Biennial de Brno, Rep. Tchèque 2002 ; Silver, 8th Biennial Tehran, Iran 2004 ; Grand Prix 3th Biennial Ningbo, Chine 2004 ; Grand Prix Golden Bee Biennial, Moscou, Russie 2006 ; Nominée pour le Design Award 2008 de la république Fédérale allemande…).
Ses réalisations sont régulièrement exposées et font partie de collections comme la Bibliothèque nationale de France, le Centre Georges-Pompidou, Le Musée d’art décoratif à Paris, MOMA SF, Postermuseum Essen ; Heritagemuseum Hongkong, Modern Art Museum Ningbo, …
Anette Lenz enseigne à la Haute Ecole d’art et de design de Genève et participe activement à des conférences internationales.
Elle est membre de l’AGI (Alliance graphique internationale).

Alan MarshallFR

Après des études scientifiques, Alan Marshall – directeur du Musée de l’imprimerie, à Lyon, depuis 2002 – a travaillé vingt ans durant dans l’imprimerie et l’édition en GrandeBretagne et en France.
S’étant souvent interrogé sur le décalage constaté entre le discours sur l’innovation technologique et la réalité quotidienne de la plupart des entreprises de l’industrie graphique, il a décidé de reprendre ses études. D’abord en économie, s’intéressant à l’impact de l’innovation technique sur la production typographique. Ensuite en histoire, sa thèse de doctorat portant sur la Lumitype-Photon et le passage de la composition plomb à la photocomposition.
Auteur de nombreux articles dans la presse professionnelle (dont la Revue suisse de l’imprimerie) et d’ouvrages sur l’histoire des techniques graphiques, il est, avec Du plomb à la lumière (Editions de la Maison des sciences de l’homme, Paris, 2003), le principal historien de la naissance des industries graphiques modernes.
L’intervention d’Alan Marshall portera sur les formes et usages de la chose imprimée à travers les siècles, tout en survolant les grandes étapes de la communication graphique et en expliquant les différents facteurs qui ont influé sur son évolution.

Flavia CocchiCH

Née à Lausanne en 1962, Flavia Cocchi a suivi les cours de l’Ecole des arts décoratifs de Genève. Formation complétée – particulièrement en typographie – durant quatre années, dans l’atelier de Werner Jeker.

Entre 1989 et 1991, elle œuvre, chez Anatome, agence de communication institutionnelle, à Paris. Elle fait partie de l’équipe qui élabore la signalétique du Musée du Louvre, réalise des travaux pour le Ministère de la culture et pour le Ministère de l’équipement.

En 1995, elle part en Italie et travaille une année chez Benetton, sous la direction artistique de Massimo Vignelli.

Dès 1997, elle poursuit son activité de manière indépendante dans la capitale vaudoise, menant à chef des mandats culturels et institutionnels, essentiellement. C’est ainsi qu’elle est chargée de la communication visuelle du Mudac (Musée de design et d’arts appliqués contemporains), à Lausanne ; du Musée d’histoire et d’archéologie, Yverdon ; du Beau-Rivage Palace, Lausanne ; de Jean Dunand, horlogerie, Genève… Elle a également conçu plusieurs catalogues pour des artistes. En 2004, elle a interrompu une activité d’enseignante en arts graphiques, exercée durant une décennie.

Un choix de ses réalisations est paru dans les TM-RSI 1/2004 (pages 33 à 48). Une créativité à fleur de peau émane des travaux reproduits.

Niklaus TroxlerCH

« L’œuvre généreuse et surprenante de Niklaus Troxler, en Suisse, manifestera et partagera aussi un besoin de démarcation des pratiques et des acquis éprouvés. A travers une expression toute personnelle, traversée des influences les plus diverses, il crée notamment, sans relâche, affiches et autres supports graphiques destinés à la communication du Festival de jazz de Willisau (en Suisse centrale – événement créé par lui-même en 1975). Son travail contribue d’ailleurs aux expériences affirmant la correspondance entre graphisme et musique, entre perception visuelle et sonore – correspondance alors ensuite au cœur de créations différentes que celles du mouvement punk ou de Josef Müller-Brockmann pour des concerts de musique classique. »

Cette appréciation (lumineuse) de l’œuvre de Niklaus Troxler est due à la plume de Roxane Jubert (qui avait participé à la Journée romande de la typographie, en 2002). Elle est extraite de l’ouvrage Graphisme – Typographie – Histoire, paru en 2005 chez Flammarion et publié dans la mouvance de sa thèse de doctorat en histoire de l’art.

Né en 1945, le graphiste a accompli un apprentissage de typographe, avant de fréquenter la Schule für Gestaltung de Lucerne. Il a été directeur artistique à Paris, entre 1971 et 1972, puis a rejoint Willisau, sa ville natale qu’il n’a plus quittée. Ce qui ne l’a pas empêché d’œuvrer comme directeur artistique et professeur d’arts graphiques dans différents pays. Au fil des années, il a obtenu divers prix et distinctions pour ses réalisations.

Peter KnappCH

C’est, avec Adrian Frutiger et Jean Widmer, un des grands noms de la « typographie suisse » à Paris. Ils ont marqué le paysage graphique français de leur empreinte. A l’instar de ses deux collègues, il est grand temps qu’il vienne créer l’événement à Lausanne !

En 1954, âgé de 23 ans, Peter Knapp travaille en tant que graphiste aux Galeries Lafayette, s’efforçant d’insuffler l’esprit de Max Bill, notamment, dans ses compositions. Entre 1959 et 1966, il accède au poste de directeur artistique au magazine Elle. Renouvelant sa mise en pages et jouant astucieusement avec l’illustration, il acquiert rapidement une renommée internationale. A la fin des années soixante, il donne le ton dans la conception visuelle de plusieurs publications illustrées (ZeitLondon LifeWeltwoche…).

De 1967 à 1992, il œuvre (en compagnie de Raymond Lévy) à la direction artistique des Editions André Sauret, obtenant à deux reprises le Prix du meilleur livre d’art de l’année. En présidant les Rencontres internationales de Lure, de 2002 à 2005, il effectue un impressionnant retour aux sources, puisque plus de quatre décennies auparavant il débattait en Haute-Provence au côté de Gérard Blanchard, d’Adrian Frutiger, d’Albert Hollenstein, de Raymond Savignac et de Jean Widmer…

Peter Knapp s’est également investi dans l’enseignement (à l’ESAG, Paris, entre autres, où il avait pris en charge le cours relatif à la conception de l’image et à la photographie, entre 1983 et 1996). Il a donné des conférences et dirigé des ateliers de création graphique dans différents pays (France, Suède, Suisse, Italie, Allemagne, Etats-Unis…).

Jean WidmerCH

Né à Frauenfeld, Jean Widmer a fait ses études à la Kunstgewerbeschule, à Zurich. Arrivé à Paris en 1953, il francise son prénom et ne tarde pas à se distinguer. Il n ’a plus quitté la Ville Lumière. C’est, avec Adrian Frutiger et Peter Knapp, un des grands noms de la typographie suisse de la deuxième moitié du XXe siècle. Et surtout un des designers qui firent évoluer le paysage graphique français vers la modernité. La rétrospective présentée à Lausanne par cet enseignant et graphiste renommé, qualifié d’« écologiste de l’image » lors de la grande exposition organisée au Centre GeorgesPompidou, en 1995, suscite un intérêt considérable.

Clotilde OlyffBE

Enseignante graphique, créatrice de caractères, la Bruxelloise Clotilde Olyff adore jouer avec la troisième dimension, sculpter la lettre. Les arts graphiques ont fait depuis toujours partie de son environnement, son père, Michel Olyff, étant un des chefs de file de la typographie en Belgique. Elle est intervenue plusieurs fois, avec succès, aux Rencontres internationales de Lure. Des timbresposte portent sa marque. Les Romands découvriront une artiste sensible, douée, originale, auteure de diverses plaquettes : Lettered et Merle (2000), Body Types, Faces to faces et Mark’s life (2001), Spastic’s dream (2002) …

Roxane JubertFR

Graphiste, enseignante et chercheuse, Roxane Jubert, née en 1969, est diplômée de l’Ecole Estienne et de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad), à Paris. Elle a poursuivi ses études de troisième cycle à l’Atelier national de recherche typographique (dirigé par Peter Keller et où enseigne notamment Hans-Jürg Hunziker) et a obtenu un DEA d’esthétique et sciences de l’art à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Roxane Jubert approfondit actuellement ses recherches dans le cadre d’une thèse au sein du département d’histoire de l’art à l’Université de Paris-Sorbonne Paris IV.

Elle publie régulièrement des écrits et des essais sur le graphisme et sur la typographie, aussi bien dans la presse spécialisée que dans des revues d’art, des catalogues d’exposition, des ouvrages collectifs. Elle est, notamment, l’auteure de deux importantes études parues dans la Revue suisse de l’imprimerie (TM-RSI No 10/1997, No 5–6/2001).

Elle a donné plusieurs conférences, dont une dans le cadre de l’Atypi (Association typographique internationale). Elle enseigne l’histoire de la typographie à l’Ensad et est chargée de cours relatifs à l’histoire du graphisme.

En tant que designer graphique, elle a été amenée à concevoir des cédéroms culturels, des projets de signalétique muséale, des identités visuelles, des documents de sécurité pour l’Imprimerie Nationale des timbres-poste, ainsi que des publications éditoriales, institutionnelles et industrielles.

Fairouz JoudiéCH

Né en 1947, à Baakline, Liban, Fairouz Joudié est diplômé de l’Ecole cantonale des beaux arts de Lausanne. Il a œuvré en tant que graphiste à Zurich, avant d’ouvrir son propre atelier de création, à Lausanne, à l’ombre de la cathédrale.

Libanais d’origine, naturalisé suisse, il a enseigné à l’Art Center, à Vevey. Il s’est investi dans l’association professionnelle des graphistes, qu’il a présidée, avant de rejoindre l’Ecole romande des arts graphiques, à Lausanne, prenant en charge la classe terminale des apprentis graphistes. Aujourd’hui, à Eracom (Ecole romande d’arts et de communication), il coordonne les cours prodigués aux graphistes.

Parallèlement, il dirige son atelier, réalisant des affiches, mettant en pages des brochures, des ouvrages, des plaquettes, des revues illustrées, concevant toute sorte d’imprimés (publicitaires, commerciaux, institutionnels).

De son amitié avec Roger Chatelain, qu’il a connu durant ses études à l’Ecal, est née l’idée de réaliser un livre sur la typographie … Branché sur le style graphique contemporain, Fairouz Joudié sait allier l’arabesque à la rigueur helvétique (héritée des cours donnés par Roger-Virgile Geiser, notamment). C’est lui qui dirige la conception graphique, la mise en pages et le choix des illustrations pour l’ouvrage Rencontres typographiques, à paraître aux Editions Eracom – Pro Graph, à Lausanne.

Roger PfundCH

Artiste peintre, graphiste et designer de nationalité suisse et française, Roger Pfund est né à Berne en 1943. Depuis 1971, il vit et travaille à Carouge (Genève) où il dirige un atelier de communication visuelle réunissant une vingtaine de collaborateurs.

Roger Pfund est un des rares graphistes de Romandie qui se soit fait un nom sur le plan international. Outre le graphisme, ses principaux domaines d’activité se situent dans le billet de banque et le papier valeur, dans le design, l’architecture, la peinture …

C’est en 1971 qu’il avait remporté le premier prix de la Banque Nationale Suisse pour une nouvelle série de billets. Moment important, qui oriente sa carrière professionnelle vers le graphisme. Les campagnes de communication, la définition d’identités visuelles, la conception de livres et brochures, la réalisation d’affiches – où il est passé maître ! – constituent l’activité essentielle de son atelier de création.

Intégrant les réalisations en trois dimensions comme support important de la communication, Roger Pfund compte à son actif d’importants mandats.

Dès 1966, il a exposé son travail personnel de peintre, aussi bien en Europe qu’en Asie, aux Etats-Unis et en Afrique… Inventeur du billet de banque thématique et concepteur des premiers programmes informatiques pour les billets de banque, Roger Pfund aura son nom gravé dans l’histoire de France en tant que concepteur de la dernière série de billets avant l’arrivée de l’euro (pour lequel il avait d’ailleurs obtenu le premier prix du jury international au concours IME).

Roger ChatelainCH

En 2003, la parution de l’ouvrage Rencontres typographiques a marqué une étape pour la « chose écrite » en Suisse romande. Pour la première fois, les fondements de la création graphique étaient posés, avec la présentation des principaux protagonistes du style typographique. Ballottés entre la rigueur alémanique et la tradition française, les typographes romands ont apprécié de pouvoir disposer de ces repères.

En rédigeant Pages épreuvées et corrigées (2006), Roger Chatelain a donné à lire des textes plus intimistes. Les habitués de la Journée romande de la typographie y ont retrouvé des traces de ses interventions… Sans que soient gommés certains aspects controversés, voire polémistes. Ce faisant, cette édition d’envergure, richement illustrée, alimente la mémoire de l’imprimerie et des arts graphiques.

Au point de vue typographique, le nouvel ouvrage offre des facettes intéressantes (intégration de la couverture dans le foliotage – ce dernier étant uniquement impair ; confrontation d’un caractère d’essence classique avec une écriture expérimentale pour les titres et intertitres ; respect du registre pour les deux corps utilisés ; composition uniformément en drapeau ; iconographie rationnellement agencée…).

Né en 1938, Roger Chatelain a enseigné la typographie de 1965 à 2000. Parallèlement, il a œuvré à la rédaction de la Revue suisse de l’imprimerie et d’autres organes professionnels. Ayant présidé l’Association romande des correcteurs et correctrices d’imprimerie une décennie durant, il est également un des auteurs du Guide du typographe.

Catherine ZaskFR

Graphiste, affichiste, artiste, auteur… Catherine Zask est aussi multiple que ses écritures et les matériaux à partir desquels elle développe son langage visuel. Diplômée de l’ESAG Penninghen (Paris) en 1984, elle s’installe à son compte en 1985. En 1993-1994, elle est pensionnaire de la Villa Médicis, Académie de France à Rome.
En tant que graphiste, Zask collabore sur le long terme avec des institutions culturelles et des entreprises du secteur privé. Nombre de ses travaux graphiques ont été distingués par des prix internationaux et figurent dans des collections publiques.
Outre le travail graphique, l’œuvre de Zask est composée de nombreuses séries : Alfabetempo, Cousu-Zask, Gribouillis, Languazask, Sismozask… une trentaine de projets menés simultanément, mêlant écriture, dessins, films, photographies.
Catherine Zask a reçu le Grand Prix de la 20e Biennale internationale de design graphique de Brno en 2002. Elle est membre de l’AGI, Alliance graphique internationale. En 2010, elle est faite chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.

Ruedi BaurFR

Intégral Ruedi Baur Paris & Zurich

Depuis les années 80, Ruedi Baur pense son activité de designer dans le contexte de l’espace public. Travaillant dans un premier temps comme graphiste pour de nombreuses institutions culturelles, il organise dès les années 90 un enseignement transdisciplinaire à l’Ensba de Lyon autour de la notion « d’espace-information » puis un post-diplôme intitulé « Espaces civiques et design ». Depuis, cette thématique l’occupe en permanence que ce soit via le travail réalisé dans ses ateliers comme dans le cadre de son enseignement. Il intervient ainsi sur des problématiques liées à l’identification, à l’orientation, à la scénographie et plus largement à la représentation d’institutions, d’espaces urbains et de territoires politiques souvent aux côtés d’architectes et d’urbanistes.
Revendiquant un design interdisciplinaire, il créé dès 1989 le réseau Intégral et ses propres ateliers : Intégral Ruedi Baur, Paris et Zurich et poursuit, dans cet état d’esprit, son enseignement dans différentes écoles comme la Hochschule für Grafik und Buchkunst à Leipzig où il fut Professeur pour « System-design », avant d’être désigné Recteur de l’école. Aujourd’hui il enseigne et développe des programmes  de recherche à la HEAD de Genève, à l’ENSAD à Paris ainsi qu’à l’université de Strasbourg où il a dirigé la recherche-action, Idex : identités complexes, lisibilité et intelligibilité. Il y a également soutenu sa thèse intitulée « Entre Identité et identification, les valeurs civiques des systèmes de représentation territoriaux ». Il a aussi reçu le titre de Docteur honoris Causa en design de l’Université de Laval.  Par ailleurs, il enseigne et met en place des recherches en Chine comme en Argentine ou encore au Brésil. Sa Bibliographie permet de suivre son parcours de chercheur, notamment avec des livres tels que « Signs for Peace, an impossible visual Encyclopedia », avec Vera Baur, Lars Müller (2012) ou« Face au brand territorial », Lars Müller (2013).

Ruedi Baur est membre de l’AGI (Alliance Graphique internationale) depuis 1992.

François RappoCH

Optimo

François Rappo obtient un diplôme de graphiste en 1980 à l’Ecole cantonale des beaux-arts de Lausanne. De 2001 à 2006 Rappo est président du Jury des Plus beaux livres suisses. En 2005 il est membre du jury du Prix fédéral de design. Il est actuellement professeur au cursus master Art Direction: Type Design, Photography2 de l’École cantonale d’art de Lausanne (ÉCAL)3, où il était déjà enseignant de 1995 à 1999.

Pour le New York Times Magazine il a conçu une variante de sa fonte typographique Theinhardt, que le magazine utilise pendant deux ans jusqu’en .

François Rappo vit et travaille à Lausanne.

Werner SchwehrCH

Rodolphe AeschlimannCH

Jean-François PorchezFR

Typofonderie, ZeCraft, TypeParis

Fondateur de Typofonderie, directeur typographique chez ZeCraft, Jean François Porchez est l’un des pionniers de la typographie numérique. Transmetteur de savoir et découvreur de talents, le travail en équipe est au cœur de ses préoccupations. C’est aussi pour ces raisons qu’il a lancé TypeParis en 2015.

Après une formation de graphiste durant laquelle il s’intéressa à la création de caractères, Jean François Porchez (1964) a travaillé comme créateur & conseiller typographique chez Dragon Rouge puis au journal Le Monde au début des années 90. Il a été président de l’Association Typographique Internationale entre 2004 et 2007. Fondateur et directeur de l’ECV Master design & Typographie entre 2011-2019. Il est membre du bureau de Club des directeurs artistiques à Paris et membre du Type Directors Club à New York.

Il a reçu le Prix Charles Peignot en 1998, et un grand nombre de prix pour ses caractères typographiques. Entré au Who’s Who en 2009. En 2014, Perrousseaux éditeur publie sa monographie. Fait Chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres en 2015. Le président français, Emmanuel Macron utilise ses caractères pour sa communication depuis 2017.

 

André JauninCH

Gérard BlanchardFR

Gérard Blanchard né le 2 mars 1927 à Chazelles-sur-Lyon et mort le 26 août 1998 à Paris2 est un graveur, un typographe et un universitaire français.

En 1949, Gérard Blanchard publie un recueil de gravures sur bois illustrant Les repues franches de François Villon. En 1954, il publie les Nuits de feu, de Blaise Pascal, qui lui valent de recevoir le prix Blumenthal. En 1980, il soutient en Sorbonne la première thèse consacrée à la communication graphique[réf. nécessaire] (Pour une sémiologie de la typographie), devant un jury composé de Roland Barthes, Gérard Genette, Michel Décaudin et Christian Metz3.

Introducteur du graphisme à l’université (Sorbonne III), il est aussi le fondateur du département de communication visuelle à l’École des beaux-arts de Besançon dont il est le premier directeur et où il enseigne une huitaine d’années.

Très impliqué dans le milieu du graphisme comme conférencier, essayiste, enseignant, praticien, il a aussi été un des animateurs principaux des Rencontres internationales de Lure qui réunissent chaque année au mois d’août graphistes, typographes, éditeurs et de nombreux autres professionnels des arts graphiques dans le village de Lurs.

Son essai consacré à la bande dessinée en 1969 a eu un retentissement important puisqu’il s’agit du premier ouvrage sur le sujet qui s’affranchisse réellement de la nostalgie du collectionneur et qui place la bande dessinée dans une perspective historique. Il est docteur honoris causa de l’Université Laval de Québec au Canada.

Ses archives sont conservés à l’Institut mémoires de l’édition contemporaine.

Alexandre LüthiFR

Muriel ParisFR

Muriel Paris partage son temps entre le graphisme, la typographie, la recherche et l’enseignement. Elle réalise (ou a réalisé) des affiches, plaquettes et catalogues pour les villes de Fontenay-sous-Bois, Créteil et Chaumont, la Direction régionale des affaires culturelles, l’Association française d’action artistique, la Bibliothèque nationale, la Fédération française de coopération entre les bibliothèques, le Centre Georges Pompidou, l’architecte Jean-Philippe Pargade, l’Agence du court métrage, et travaille (ou a travaillé) sur divers projets pour Agfatype, Linotype, la Fnac, la Poste, les agences Kreo, Stratéus et Desgrippes Gobé, les éditions Larousse et Harrap. Marotte, fabricant de panneaux d’ébénisterie, lui a commandé une série de dessins pour des panneaux sculptés.

Après son diplôme des Arts décoratifs, elle poursuit ses études à l’Atelier National de Création Typographique et à la Sorbonne, pour continuer à explorer la typographie d’un point de vue historique et théorique. Elle co-fonde la revue Signes, avec Frédéric Massard et Michel Wlassikoff, impliquée autant au niveau éditorial au sein du comité de rédaction, que graphiquement, imaginant sa forme et son identité. Elle en assure pendant plusieurs années la direction artistique et commence à publier des articles sur le graphisme et la typographie.

Lauréate de bourses de recherche du Ministère de la culture, elle est à l’origine de l’édition en français d’une série d’écrits de Jan Tschichold sur le livre et la typographie (les premiers en France), signe les textes du catalogue de l’exposition de Pierre di Sciullo à l’Académie Jan van Eyck de Maastricht, aux Pays-Bas, collabore avec la revue SVM Mac pour une série d’articles pédagogiques, et participe au catalogue de l’exposition La Page, organisée par la Bibliothèque nationale à Paris. En 1999, elle publie Le Petit Manuel de composition typographique qui en est maintenant à sa version 3. La même année le Centre National des Arts plastiques lui confie la rédaction d’un texte bilan sur la création typographique française. En 2002, elle publie Des Caractères, qui accompagne une exposition sur l’histoire du dessin de la lettre dont elle assure le co-comissariat.

Elle commence à enseigner très jeune, à l’EMSAT, aux côtés de ses amis Jean François Porchez, Pierre di Sciullo et Guillaume Tirard. Aujourd’hui, et cela depuis une vingtaine d’années, elle enseigne la typographie et le design éditorial à l’ESAG, l’École supérieure d’arts graphiques Met de Penninghen à Paris. Elle participe au Master de Création typographique de l’ECV pendant quelques années et développe une activité de conseil auprès des entreprises et des designers.

Wolfgang WeingartCH

Wolf­gang Wein­gart a étu­dié de 1958 à 1960 à la Merz-Aka­de­mie à Stutt­gart, où il a ap­pris la ty­po­gra­phie et la gra­vure sur li­no­léum et sur bois. En 1964, il vient étu­dier à la Kunst­ge­wer­bes­chule à Bâle avec Emil Ruder et Armin Hof­mann. De 1968 à 1999 il y en­seigne la ty­po­gra­phie et en­seigne à la Hoch­schule für Ges­tal­tung und Kunst de Bâle jus­qu’en 2004. Il donne éga­le­ment des cours à Bris­sago dans le cadre du Yale Sum­mer Pro­gramm in Gra­phic De­sign. Dans les an­nées 1970, il com­mence à trans­for­mer des films ré­ti­cu­lés en col­lages et an­ti­cipe ainsi le sam­pling nu­mé­rique de la New Wave post­mo­derne. De 1978 à 1999, il est membre de l’AGI (Al­liance Gra­phique In­ter­na­tio­nale). Wolf­gang Wein­gart a reçu de nom­breuses ré­com­penses in­ter­na­tio­nales pour l’en­semble de sa car­rière. En mai pro­chain, le Mu­seum für Ges­tal­tung inau­gu­rera la pre­mière grande ex­po­si­tion en Suisse consa­crée à l’œuvre et à l’en­sei­gne­ment de Weingart.​Weingart a ré­vo­lu­tionné la ty­po­gra­phie suisse mo­derne et laissé son em­preinte dans l’his­toire du de­sign in­ter­na­tio­nal. Sa dé­marche ar­tis­tique ex­pé­ri­men­tale et l’al­liance des tech­niques ana­lo­giques et nu­mé­riques, dont il s’est fait l’avo­cat dès 1984, sont au­jour­d’hui à nou­veau d’une ac­tua­lité brû­lante. Son en­sei­gne­ment a mar­qué plu­sieurs gé­né­ra­tions de de­si­gners du monde en­tier.

François RichaudeauFR

François Richaudeau, né le 11 février 1920 et mort le 27 février 20121, est un éditeur, chercheur et auteur français.

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur Arts et Métiers et d’un doctorat d’État de l’Université, il crée le Centre d’Études et de Promotion de la Lecture et son laboratoire qui étudie les comportements de lecteurs en fonction des typographies utilisées, des mots, des phrases et des styles de textes de natures variées. Il en déduit des conséquences originales (et qui vont parfois à l’encontre des préjugés de l’époque) sur les choix des caractères, sur les règles de mise en pages, sur les écritures des phrases, avec les conséquences importantes dans les domaines de l’édition et de l’enseignement, notamment celui de la lecture. François Richaudeau a créé les Éditions Retz qui publient, entre autres, la célèbre revue Communication et langages. Il a créé la collection des Encyclopédies du savoir moderne dont les structures multifonctionnelles préfigurent celles des hypertextes informatiques. L’un des titres, La chose imprimée, devenu le grand classique en la matière, a été réédité et actualisé sous le titre De la chose imprimée à Internet, aux éditions Retz.

Susanna StammbachCH

Typographe établie à Bâle.

Peter KellerFR

1944-2010
Directeur de l’Atelier national de recherche typographique (ANRT) à Paris de 1990 à 2006.

Roger-Virgile GeiserCH

Graphiste et enseignant lausannois

Jacques Monnier-RaballCH

Jacques Monnier-Raball est né à Lausanne en 1932, il est licencié ès lettres de l’Université de sa ville natale. Professeur dans l’enseignement secondaire supérieur, il est devenu directeur de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (1965-1995). Il a été chargé de cours à l’Université de Paris- Dauphine.

Il a publié une dizaine de livres, dont « Le Parti pris d’une peinture », « Visées, dix essais consacrés à des artistes contemporains », « Félix Vallotton », « Simuler/Dissimuler, essai sur les simulacres de masse », « Autour de l’électricité, un siècle d’affiches », « Dentelle et dynamite, essais sur le temps tel qu’on le vit », « Un Homme de parole, hommage à René Berger ».

Jean-Marie CharronFR

Jean-Marie Charon (né le 28 septembre 1948) est un sociologue français, ingénieur d’études au CNRS, chercheur associé au Centre d’étude des mouvements sociaux (de l’EHESS).

Jean-Marie Charon est docteur en sociologie de l’université Paris-Descartes1.

Ses recherches et son enseignement portent sur les médias, le journalisme et l’information2. Il s’intéresse particulièrement aux transformations de la presse écrite, aux évolutions du métier de journaliste et aux relations entre les médias et la justice3.

Il est l’auteur en 1999 d’un rapport sur la déontologie de l’information4 commandé par la ministre de la Culture et de la Communication Catherine Trautmann dont il a été conseiller technique (presse, radio, journalisme) entre 1997 et 19985.

En 2014, il se voit confier par la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin, la mission de dresser un panorama de la presse en France pour répondre aux questions suivantes : « Quels sont les nouveaux métiers de la presse ? Quelles sont les nouvelles écritures ? Les nouveaux entrepreneurs ? Les nouvelles organisations du travail ? »6. Publié à La Documentation française : Presse et numérique : l’invention d’un nouvel écosystème.

 

André GürtlerCH

Né en 1936 à Bâle, André Gürtler est graphiste, typographe, créateur de caractère et enseignant

Guy MettanCH

Guy Mettan naît le 19 novembre 1956 à Evionnaz, dans le canton du Valais. Il suit ses études secondaires de 1975 à 1979 à Genève. Pendant cette période, il fonde la revue universitaire Courants dont il est également rédacteur en chef3.

Ayant obtenu son diplôme en sciences politiques, il effectue un premier stage au Journal de Genève de 1980 à 1983[réf. nécessaire]. Il travaille ensuite au Temps stratégique jusqu’en 1989, à Bilan jusqu’en 1990, puis au Nouveau Quotidien de 1991 à 1992, pour finalement se retrouver directeur et rédacteur en chef de la Tribune de Genève, à la suite de l’acquisition de ce quotidien par le groupe Edipresse[réf. nécessaire]. Dans le cadre de travaux de l’UNESCO, il propose de créer un serment déontologique des journalistes3.

En 1998, Guy Mettan se fait évincer de son poste à la Tribune de Genève.

Le 8 février 2017, la Russie lui décerne la médaille de l’amitié4 et Reporters sans frontières l’accuse de servir de relais à la propagande de la Russie5.

Il est marié6 a adopté une fille russe7 en 1994, ce qui lui a valu l’obtention de la nationalité par décret présidentiel8.

 

Werner JekerCH

Werner Jeker, Graphic designer et co-fondateur des Ateliers du Nord à Lausanne. Membre de l’Alliance Graphique Internationale (AGI).

Collaboration régulière avec des institutions suisse et internationales – tel que le Théâtre Vidy-Lausanne, Nespresso, Magnum Photos et les éditions Phaidon – pour lesquels il réalise affiches, expositions, livres, identités visuelles et autres documents graphiques.

Il a été directeur artistique de la communication pour Weimar’99, capitale culturelle de l’Europe et a entièrement conçu et réalisé le pavillon SIGNALDOULEUR de l’Arteplage d’Yverdon-les-Bains pour l’Expo 02, Exposition nationale suisse.

Bruno MonguzziCH

Graphiste, typographe et enseignant suisse, Bruno Monguzzi s’est formé en Suisse et à Londres au graphisme, à la photographie et à la psychologie. Pendant ses études à Londres la lecture d’un article dans la revue Neue Grafik sur le design contemporain italien avec notamment le travail du célèbre studio Boggeri attire son attention, il part pour Milan travailler au côté d’Antonio Boggeri plusieurs années avant de monter son propre atelier en 1968 et de retourner s’installer en Suisse. Il réalise de nombreux travaux pour l’édition et met en scène des expositions. Il est conseiller artistique de la revue Abitare et a enseigné pendant 30 ans à l’école de design de Lucano.

Il est lauréat du concours de l’identité visuelle du Musée d’Orsay à Paris au côté de Jean Widmer.

Hans Rudolf BosshardDE/CH

Hans-Rudolf Bosshard est né en 1929 à Balm. Il étudie la composition typographique puis travaille comme peintre et graveur. Il écrit et publie également des ouvrages en édition limitée (Janus Press). Il enseigne la typographie de 1959 à 1994 dans diverses écoles dont la Kunstgewerbeschule de Zürich puis réalise le design graphique des éditions Niggli, de 1993 à 1998. Il est l’auteur de Der typografische Raster (Niggli, 2000) et Typografie, Schrift, Lesbarkeit (Niggli, 1996).

Wigger BiermaDE

Wigger Bierma (1958) a étudié la typographie à la Kunstakademie d’Arnheim (Pays-Bas) à son apogée, sous la direction d’Alexander Verberne, Jan Vermeulen et Karel Martens.

Après avoir été l’assistant de Walter Nikkels, Bierma travaille en tant que designer indépendant depuis 1985. Il a depuis remporté 16 fois le prix des « plus beaux livres de Hollande ».

Les domaines d’activité de Bierma sont principalement culturels, et comprennent des travaux pour des musées, des expositions spéciales, des travaux pour des maisons d’édition et de l’art dans des espaces publics. Il a conçu des catalogues pour le Stedelijk Museum d’Amsterdam, le Kröller-Müller Museum d’Otterlo et le Gutenberg Museum de Mayence, ainsi que le livre d’accompagnement du projet Arnheim Skulpturmanifestation Sonsbeek 92. Outre la conception d’un certain nombre de panneaux de façade, il a créé le concept typographique de l’exposition permanente de la Maison d’Anne Frank à Amsterdam et du mémorial public de la communauté juive de Doetinchen. Aujourd’hui encore, Bierma conçoit des publications pour la Fondation Custodia, à Paris.

En 1998, il a fondé le programme de master Werkplaats Typografie à Arnheim (conjointement avec Karel Martens). Depuis 2006, Wigger Bierma enseigne à la HFBK de Hambourg et a publié des livres d’artiste par l’intermédiaire de la presse interne de l’université, Materialverlag.

Roger ChatelainCH

Roger Chatelain, né en 1938 à Delémont dans le canton du Jura, effectue un apprentissage de compositeur typographe, puis complète une formation de linotypiste, enseignant graphique et correcteur. Il enseigne la typographie à l’Ecole professionnelle de Porrentruy de 1964 à 1969, puis à Genève et Lausanne. À l’Ecole romande des arts graphiques (ERAG), il exerce la fonction de maître principal de 1974 à 1978, puis de doyen, jusqu’en 20001.

Roger Chatelain est l’auteur et coauteur de nombreux ouvrages traitant de graphisme et de typographie, parmi lesquels le Guide du typographe (dont il supervise plusieurs éditions)2,3, la Typo du journaliste (1991, 1996), Rencontres typographiques (2003)4,5, et La Typographie suisse du Bauhaus à Paris (2008).

Il intègre en 1970 l’équipe rédactionnelle de la Revue suisse de l’imprimerie (TM-RSI), et sera rédacteur en chef de la partie francophone de 1993 à 2000. Au fil des années, il publie dans cette revue près de cinq cents articles1.

En 1990, il est l’un des initiateurs de la Journée romande de la typographie, conférence qui se tient tous les deux ans à Lausanne.

Master Type Design ECAL

Depuis 2016, un nouveau Master Type Design est proposé à l’ECAL/École cantonale d’art de Lausanne. Ce programme s’organise autour d’une équipe de professionnels reconnus, Suisses et étrangers, qu’ils soient dessinateurs de caractères (Bruno Maag, Matthieu Cortat, Chi-Long Trieu), graphistes (Julia Born, Marie Lusa, Wayne Daly) ou les deux à la fois (Kai Bernau, Radim Peško, François Rappo). Durant les deux ans que dure cette formation, les étudiants participent à des workshops réguliers, touchant à divers domaines liés à la lettre : lettrage, calligraphie, graphisme éditorial, gravure sur linoléum, sur pierre, ou avec un bras robotique.

L’exposition présente les travaux réalisés par les étudiants de première année lors de l’un de ces workshops, en mai 2019. Il a été mené par Mitch Paone, partenaire et directeur artistique de l’agence créative DIA Studio (Brooklyn), lors du semestre de résidence qu’il a passé à La Becque (Vevey). Durant ce workshop, les étudiants ont été invités à expérimenter avec la typographie cinétique, le rythme, le mouvement, thèmes de prédilection de Mitch Paone.

ExemCH

Né à Genève en 1951, Exem (Emmanuel Excoffier) ne vient au dessin qu’en 1982. Du côté de la BD, il se fait alors connaître avec les aventures de Lanceval, parodies, sous forme de mini-albums, des aventures de Tintin ou de Blake et Mortimer. Sinon, c’est principalement du côté de l’affiche ou des tirages limités (plus de 500 à ce jour, dont, en 1988, sa première et mémorable affiche politique grand format pour la sauvegarde des Bains des Pâquis, avec la pieuvre), du dessin de presse, des illustrations en tout genre et sur tous supports qu’il s’est fait une place dans le milieu des dessinateurs genevois.

En juin 2014, il publie avec Ariel Herbez Le Grand Plongeon, premier volume (couvrant la période 1978–1990) d’un catalogue raisonné de ses affiches et tirages limités. Le deuxième volume, Sur les chapeaux de roues, est sorti en novembre de la même année, suivi depuis par quatre autres. Le septième, Sous le signe de la ligne, est sorti en juin 2017. Cette publication est aussi l’occasion pour Exem d’exposer les affiches marquantes de la période couverte. Huit tomes sont prévus, au rythme de deux par année, accompagnés à chaque fois d’une exposition. Le huitième et dernier événement aura lieu en janvier 2018 en partenariat avec le Musée de Carouge.

Paléo poster HEAD 2005–2014

Projets et réalisations graphiques des étudiant·e·s en Communication visuelle de la HEAD – GenèveDepuis 2005, un laboratoire de création liant la HEAD – Genève et le Paléo Festival a donné libre cours à la créativité des étudiant·e·s. A travers un concours interne annuel, ils-elles ont pu se mettre en situation de travail réel, de concurrence, une opportunité pédagogique émi­nem­ment formatrice mais aussi un extraordinaire vivier d’idées et d’inspiration pour le Festival. Dépasser la difficulté créative de représenter des musiques de styles différents, d’illustrer des éléments sonores, des rythmes, sans jamais qu’ils apparaissent en premier lieu. Ne pas se focaliser sur la première idée reçue, aller au-delà des apparences, trouver les métaphores, voilà l’état d’esprit dans lequel Jérôme Baratelli et son équipe pédagogique ont fait travailler les étudiant·e·s.

Florence MargueratCH

Modératrice pour la 3e fois à la Journée romande de la typographie. Après des études d’histoire de l’art, Florence Marguerat travaille plusieurs années en tant que journaliste culturelle et collabore avec diverses institutions artistiques. Puis elle rejoint, en 2003, le Département de Communication visuelle de la HEAD – Genève. Maître d’enseignement, elle partage désormais son temps entre des cours théoriques en design et design graphique, un enseignement en atelier, l’accompagnement de projets de Bachelor et l’organisation de workshops pour son département. Parallèlement, elle poursuit des projets de rédaction et d’édition dans le domaine de la création contemporaine. Au fil des expériences, lectures et rencontres qui jalonnent son parcours, elle a affûté son regard dans le champ du design graphique et suit avec intérêt les transformations de ce dernier.